Exposition Collective // À l’improviste

8 positions photographiques

 

Exposition du 3 décembre 2020 au 16 janvier 2020

 

Trop d’histoires sombres et pas assez de géographie ;  alors vive le voyage impromptu dans les œuvres de huit fidèles artistes de l’atelier l’Oeil Vert !

La Russie d’Olivier Marchesi, des photographies duales : ombres par deux ou balançoire à deux, quand ce ne sont pas les images elles-mêmes qui se répondent — La photographie d’une jetée de bois noir sur un lac gelé fait échos à un balai d’essuie-glace sur le givre d’un pare-brise de voiture.

Voyage toujours mais au Japon avec Self-portrait in the Gray Zone de Kuniko Esther Asano : un ensemble de dix photogrammes, soit autant d’empreintes de son corps, recomposent ou dispersent ici une silhouette féminine sur papier.

Fragments féminins encore avec Veronica Mecchia : une délicate pointe de pied s’approche d’une craquelure au sol. A côté, cadrage serré sur  un nombril entouré de tournesols en fleur comme preuve éclatante du bonheur. Plus loin, en livre d’artiste, le leporello minuscule du Voyage en Italie clôturera l’exposition.

De l’œuvre de Sylvie Valem, cinq tirages Lith sont exposés. Natures mortes, paysages : le temps long de la photographie, celui qu’on garde ou celui qu’on a perdu.

Shiraz Bazin-Moussi, un îlot d’enfance de rêve quelque part au large de la Tunisie en trois tirages Fresson. On y reviendra bientôt de façon plus exhaustive à l’occasion de la parution de L’Ecume des amnésies aux éditions Le Bec en l’air.

Denis Brihat, très grand merci à Didier Brousse et la galerie Camera Obscura, pour le portrait d’un jeune indien tout droit sorti des très chics années 50 en photographie. Il est précédé de deux tirages vintages, Le Nez dans l‘herbe et Les Trèfles recueillis  l’un et l’autre dans le Lubéron où il réside.

Mondo et la série Ex Voto proposent une énigmatique collecte de sapins de Noël dans les rues de Paris. Certains sont brodés, d’autres laissés simplement à l’abandon.

Enfin Gregor Beltzig et une pratique quasi entomologique des images qu’il immobilise dans la résine. Naissent alors des petits mondes parfaits qu’il pose sur des feuilles d’or.

Il est de pires miroirs.

Thomas Doubliez

 

 

Nous vous proposons donc une sélection d’images
de huit photographes :

Kinuko Esther Asano
Shiraz Bazin-Moussi
Gregor Beltzig
Denis Brihat
Olivier Marchesi
Veronica Mecchia
Mondo
Sylvie Valem

 

Kinuko Esther Asano, Self-portrait in gray zone, 2016-2017, photogramme, extrait d’une œuvre composée de 10 photogrammes.

 

Gregor Beltzig, Allemagne, 2018. Technique mixte, feuille d’or, résine.

 

Shiraz Bazin-Moussi, Le retour des pirates, 2017. Tirage Fresson.
Denis Brihat, Le nez dans l’herbe, 1988. Tirage argentique gravure photographique. (© Camera Obscura)

 

Olivier Marchesi, Lac Baïkal, 2016. Cyanotype.

 

Veronica Mecchia, Buonconvento, 1998. Tirage argentique.

 

Mondo, Ex voto IV-2, 2020. Tirage argentique avec interventions.

 

Sylvie Valem, De la série 53 rue Jean Rongière, sans titre, 2017. Tirage argentique lith.