Sylvie Valem est photographe. A l’âge de 38 ans, elle perd la capacité à se souvenir de son passé et à mémoriser efficacement son présent.
Subitement alors le monde est impalpable, je suis comme anesthésiée ; la photographie participe dès lors à une possible et potentielle reconstruction de mon histoire explique-t-elle.
Elle vit et travaille à Paris.
Série 53 rue Jean Rongière, 2017
‘Enfant, j’habitais une maison avec jardin au 53 rue Jean Rongière, j’y ai vécu 18 ans. De ce temps mon seul souvenir est un arbre, un cognassier dans lequel je grimpais. Par ce travail, j’ai imaginé , créer ce que vais pu voir, sentir, vivre.’
Série Altitude 1110 mètres, 2018-2019
‘Pendant des années, je suis allée dans le Jura l’hiver. Je n’ai aucun souvenir de cette époque ni de ses paysages si ce n’est qu’ils étaient enneigés. Dans Altitude 1110 m, j’ai voulu recomposer ce pan de ma mémoire.Ma tête m’a menée en Aubrac. Chez moi nul besoin de vérité, seul le rêve compte. Je traverse la vie comme un fantôme, sans regarder avec attention ce qui m’entoure, sans pouvoir m’imprégner des lieux. Sitôt vu, sitôt oublié, le paysage disparaît devient flou, impalpable. Tout est éphémère.’
• Site personnel du photographe •
• Exposition antérieure : Lambeaux de passage •